Jang Song Thaek : le tonton flingué

9 mars 2014

Jang Song Thaek : le tonton flingué

arrestation de Jang Song Thaek en décembre 2013
arrestation de Jang Song Thaek en décembre 2013

L’arrestation de Jang Song Thaek – l’oncle par alliance de Kim Jong Un et numéro 2 officieux du régime – en pleine réunion du bureau politique du comité central du Parti du travail de Corée (PTC) dimanche 8 décembre, avait déjà soulevé de nombreuses interrogations. Après avoir été jugé par un tribunal militaire spécial, le vice-président de la Commission de défense nationale aurait été exécuté « à la mitraillette », jeudi 12 décembre, pour  avoir  commis des « actes criminels » et dirigé une « faction contre-révolutionnaire », selon l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.

Faut-il y voir une réponse à un acte de « trahison » d’un oncle présenté comme étant « le garant de l’adhésion de l’armée derrière le nouveau leader » et l’« l’homme de Pékin » ou la volonté d’affirmer l’absolutisme du pouvoir de Kim Jong Un en éliminant l’influence d’un oncle qui lui aurait fait trop d’ombre ?

S’il est encore un peu tôt pour le savoir, il est en revanche possible d’observer, à travers l’exécution de Jang Song Thaek, l’éviction d’un des derniers hommes de la vieille garde et une vigoureuse reprise en main de l’armée et de l’appareil du PTC.

Si « la puissance politique se développe hors du baril d’une arme à feu », on oublie souvent de rappeler l’intégralité de la citation de Mao Zedong qui finit par cette injonction : « Et le Parti doit commander aux fusils ».

Anthony Maranghi

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